Ses papillons légers semblent si aériens
Qu’on ne soupçonne pas leur énorme vigueur.
Le soleil les stimule et ils poussent fort bien
Malgré la terre pauvre et peu propice aux fleurs.
Le tronc s’accroche dru le long du mur crayeux,
Montant gaillardement jusqu’aux tuiles faîtières ;
Et les stolons costauds grimpent si vigoureux
Qu’ils ont même arraché notre antique gouttière.
Mais l’on a pardonné cette désinvolture
Car ils sont faits de vie qui gicle et qui bouillonne.
La glycine est ainsi, si folle et si brouillonne
Qu’on ne peut qu’oublier qu’elle mange les murs.